Profils de Compétences

Les profils de compétences sont essentiels dans les professions réglementées, car ils définissent les connaissances, les aptitudes et le jugement nécessaires à une pratique sûre, efficace et éthique. Ils contribuent à garantir des normes cohérentes dans l’ensemble de la profession et à renforcer la sécurité du public en définissant ce que les professionnels doivent savoir et être capables de faire. Les profils de compétences guident également la conduite éthique, en mettant l’accent sur l’intégrité, la confidentialité et la prise de décision responsable. Ils servent par ailleurs de base au perfectionnement professionnel et au développement de carrière en aidant les praticiens à cerner les domaines à améliorer et à développer.

En août 2024, L’ACORPLM a introduit huit nouveaux profils de compétences de niveau débutant pour la profession de TLM, soit un pour chacun des champs de pratique suivants :

• Chimie clinique
• Hématologie
• Médecine (science) transfusionnelle
• Microbiologie clinique
• Histologie
• Cytologie : gynécologique et non gynécologique
• Cytogénétique
• Diagnostic moléculaire

Les profils de compétences traitent du prélèvement, de la préparation des échantillons et des tests effectués, de l’évaluation et de l’interprétation, de la déclaration (rapports) et de la communication, de l’équipement et des ressources, de la sécurité, du professionnalisme, ainsi que de l’assurance qualité. Chaque profil comprend des compétences propres à un champ particulier et des compétences communes aux différents champs de pratique.

Les nouveaux profils de compétences permettront aux candidats TLM d’être inscrits dans chaque champ de pratique où ils ont démontré leurs compétences.

Le processus d’élaboration des nouveaux profils de compétences s’est déroulé en plusieurs étapes :

• Printemps 2023 : Au départ, les compétences ont été rédigées sur la base de normes internationales et revues par un praticien en technologie de laboratoire médical. Des experts en la matière ont été engagés pour vérifier et clarifier les connaissances requises des praticiens débutants.
• Été 2023 : Le Competency Development Advisory Committee (CDAC), composé de représentants de l’ACORPLM, de la Société canadienne de science de laboratoire médical (SCSLM), des TLM, des établissements d’enseignement et d’autres intervenants clés, a formulé des commentaires sur les compétences.
• Automne 2023 : Les parties prenantes de la technologie de laboratoire médical, dont des praticiens cliniques, des employeurs, des éducateurs et des représentants du gouvernement, ont examiné les profils de compétences dans le cadre d’un sondage en ligne.
• Hiver 2023-2024 : Les employeurs ont été interrogés sur les techniques et les compétences requises en contexte de laboratoire regroupé (chimie clinique, hématologie, médecine [science] transfusionnelle).

À l’issue de ces étapes, le comité directeur du projet d’assouplissement des voies d’accès à l’inscription pour les technologistes de laboratoire médical de l’ACORPLM a peaufiné les ébauches de profil en se fondant sur les commentaires reçus à chaque étape du processus d’élaboration. Cette approche itérative a permis d’aligner les profils sur les exigences actuelles et de faire en sorte qu’ils puissent être adaptés aux changements à venir dans le secteur des technologies de laboratoire médical.

Pour plus d’informations sur le processus d’élaboration des profils de compétences, veuillez télécharger le rapport d’élaboration.

Les énoncés de compétences ont été élaborés à partir de lignes directrices axées sur la structure et la pertinence de chaque compétence. Il devait s’agir de compétences :

• De base : requises dès l’entrée dans la profession.
• S’inscrivant dans l’intérêt du public : la sécurité et le bien-être du public se voyant ainsi accorder la priorité.
• Pertinentes : reflétant le champ de pratique et les exigences actuelles de la profession de TLM.
• Adaptables : compatibles avec l’évolution des technologies de laboratoire et de l’environnement des soins de santé.
• Mesurables : pouvant être clairement mesurées, pour permettre une évaluation objective.
• Claires : facilement compréhensibles, exemptes de jargon.
• Concises : exprimées de façon succincte, pour éviter la redondance.

Les compétences ont également été conçues de façon à ce que la sécurité publique se voie accorder la priorité, et de façon à s’adapter aux changements dans la technologie de laboratoire et à demeurer pertinentes par rapport aux exigences professionnelles actuelles.

Chaque énoncé de compétence suit une structure bien précise :

1. l’action observable requise par la tâche;
2. l’objet ou le sujet auquel l’action est appliquée;
3. la fin à laquelle l’action est posée;
4. la méthode ou la procédure utilisée pour réaliser l’action.

Cette structure garantit la clarté et la cohérence de tous les énoncés de compétences.

Les compétences sont classifiées comme communes, c’est-à-dire s’appliquant à plusieurs champs de pratique, ou propres à un ou plusieurs champs particuliers. Elles sont également regroupées selon les catégories suivantes : prélèvement, préparation des échantillons et tests, évaluation et interprétation, déclaration et communication, équipement et ressources, sécurité, professionnalisme et assurance qualité.

Les profils de compétences décrivent les connaissances, les compétences et le jugement essentiels à des champs de pratique précis. Ces profils se veulent complets, mais non exhaustifs, l’accent étant mis sur les compétences hautement prioritaires d’application courante nécessaires aux praticiens débutants. Ils ne visent pas à saisir toutes les tâches ou compétences applicables dans la pratique professionnelle, mais à fournir une base claire aux praticiens qui amorcent leur carrière.

L’élaboration de ces profils est le fruit d’un processus collaboratif auquel ont largement contribué des experts en la matière (EM), le Competency Development Advisory Committee (composé de représentants de l’ACORPLM, de la Société canadienne de science de laboratoire médical [SCSLM], de TLM, d’établissements d’enseignement et d’autres intervenants clés), ainsi que des sondages menés auprès de cliniciens, d’employeurs, d’éducateurs et de représentants gouvernementaux de partout au Canada et des commentaires recueillis auprès de ces personnes. Bien que ce processus inclusif ait permis de capturer un large éventail de perspectives, des différences subsistaient, du fait d’expériences professionnelles variées et d’environnements de travail diversifiés, tels que des laboratoires, des établissements d’enseignement et des milieux de gestion. Chacun de ces environnements met l’accent sur des compétences différentes, les experts entretenant de ce fait des opinions divergentes quant aux compétences qui devraient être priorisées pour les praticiens débutants. Tout au long de ce processus, des compétences ont été ajoutées, affinées et parfois supprimées pour refléter les priorités collectives quant aux compétences les plus importantes requises pour la pratique au niveau d’accès à la profession.

Les différences entre les provinces et les territoires ajoutent à la complexité d’élaboration de profils qui se veulent pancanadiens. Chaque province et territoire a en effet des normes et des règlements uniques susceptibles d’influer sur les attentes en matière de compétences et, même au sein d’un même territoire, il arrive que les laboratoires mettent l’accent sur des compétences différentes. Par exemple, les laboratoires d’hôpitaux urbains connaissant une grande affluence privilégient souvent des compétences différentes des petits laboratoires ruraux. Étant donné cette variabilité, un profil de compétences doit représenter une base commune de compétences applicables dans différents contextes, même s’il ne reflète pas toutes les exigences de contextes particuliers.

Les établissements d’enseignement sont encouragés à faire preuve de jugement professionnel pour préparer les étudiants aux évaluations fondées sur les profils de compétences des champs de pratique de l’ACORPLM; les profils décrivent les compétences et les connaissances essentielles que doivent posséder les étudiants, mais nul n’est mieux placé que les établissements eux-mêmes pour adapter les programmes d’études et les approches pédagogiques afin de répondre à ces exigences, en fonction de leur connaissance des étudiants et des ressources institutionnelles à leur disposition.

La technologie de laboratoire médical évolue constamment, au rythme des progrès réalisés dans les soins de santé et la technologie. L’ACORPLM s’engage à revoir et à actualiser régulièrement les profils de compétences de sorte qu’ils reflètent les pratiques actuelles et les avancées en technologie de laboratoire médical. Dans ce contexte, elle sera appelée à collaborer avec les parties prenantes, notamment les TLM, les établissements d’enseignement, les organisations professionnelles et les employeurs.